PRESSE
Y2K 11 titres
Sortie : Octobre 1999

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Noise Core? post grunge? power pop? Fichtre... Rien ne vaut une bonne écoute de "Y2K" pour se faire une idée de ce qu'est le dernier album, plutôt réjouissant, des Despondents. Avec un titre qui donnerait des frissons dans le dos à Paco Rabanne, la galette défrise, étonne, et les fantômes de Drive Blind, Sonic Youth, et des Breeders hantent chaque sillon du CD. Le tout débute avec un instru "Y2K", véritable évasion de percus, didgeridoo, guitares folks qui laissent rapidement place aux saturations et autres distorsions, toujours présentent dans la musique des Despondents. L'anglais à la plus grosse part de la galette, seuls trois titres sont chantés dans la langue de Molière ("Reste l'histoire", "Y a des jours comme ça" et "Quelques heures"). Le son est toujours volontairement noisy et étouffé. Le morceau "Leave me alone" est une plainte qui ferait passer le "Something in the way" de Nirvana pour le "I feel good" de James Brown. Le sleaterkinney-sque "Intention" est tout aussi surprenant. Les titres se suivent et ne se ressemblent pas. La voix de la jolie Sandrine, digne d'une Donita Sparks ou d'une Kim Gordon, aime changer, se dédoubler ou se mélanger avec celle de Nicolas (guitariste) officiant quelquefois aux choeurs. Dolly, Candie Prune, Virago, Sloy ont ouvert la brèche, les Despondents y foncent à pleines jambes, on ne peut que leur souhaiter le succès des groupes sus-cités.

Nathalie Vincent

 

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